Вольтер и его книга о Петре Великом - Евгений Францевич Шмурло
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Le renvoi à la «p. 68» se rapporte à ce que Voltaire dit à la p. 423 de l’édition Garnier (voir le Sommaire, N. 103).
N. 122. – Cet archevêque [de Rostou] était un seigneur puissant que le tyran Boris avait forcé de se faire prêtre. Sa femme Sheremeto fut aussi contrainte de prendre le voile (428).
REM. II. p. 80, l. 3. prêtre. Lisés: «moine». (REM. I. et MÜLLER: même texte.)
REM. II. p. 80, l. 7. sa femme Scheremeto. Elle étoit de la famille des princes de Sitzkoi, et son nom de baptême étoit Xenie. Après avoir pris le voile, elle fut connue sous le nom de Marthe. Presque tous les auteurs étrangers la nomment fautivement Iconomasie en corrompant les mots russes Inoka Massa [sic. Marta?] qui signifient «Marthe la religieuse». (MÜLLER: idem. Dans les REM. I. la dernière phrase manque: «Presque tous – religieuse».)
N. 123. – Le tyran Demetri donna à Philarète l’archevêché de Rostou, et l’envoya ambassadeur en Pologne (428).
REM. II. p. 80, l. 13. Ce n’est pas l’usurpateur Demetrius (peut-être s’est-il glissé une faute de copiste dans les remarques envoyées à Mr. de Voltaire) qui l’envoya; c’étoit l’assemblée des boyars et de la noblesse, qui après la déposition de Schuiski, en 1610, le firent partir conjointement avec les princes Galitzin et Mesetskoi en qualité d’ambassadeurs, pour prier le roi Sigismond, qui assiégeoit alors Smolensk, de leur accorder son fils Ladislas sous certaines conditions, pour occuper le throne de Russie. Ils amenèrent avec eux le tsar Basile Schuiski, qu’on avoit forcé de se faire moine, et le remirent entre ses mains. Sigismond prétendoit que les Russes devoient recevoir son fils sans aucune condition, et sans qu’il fut obligé de changer de religion. Les ambassadeurs ne voulant pas y consentir furent envoyés prisonniers en Pologne. (REM. I. et MÜLLER: idem.)
N. 124. – Ce vieillard [patriarche Philarète] fut souverain en effet sous le nom de son fils (428).
ЛОМ. I. chap. 2, p. 34. Сей старый человек был самодержец под сыновним именем. Правда, что св. патр. Филарет имел много силы в царство г. ц. Михаила Федоровича, однако, и сам государь был тогда в полном возрасте, как родитель его из Польши прибыл, и мог отправлять дела государственные.
N. 125. – Les monarques des Russies ne prenaient plus des épouses dans les autres États depuis l’an 1490. Il paraît que depuis qu’ils eurent Casan et Astracan, ils suivirent en tout les coutumes asiatiques, et principalement celle de ne se marier qu’à leurs sujettes (428).
REM. II. p. 81, l. 5. depuis qu’ils eurent Astrakan et Casan. Pour donner aux Russes des coutumes asiatiques, il faut remonter jusqu’au 14me et 15me siècle, lorsqu’ils étoient sous le joug et dans la dépendance des Tatares. C’est dans ce temps-là qu’ils adoptèrent plusieurs coutumes asiatiques et non pas après la conquête de Casan et d’Astrakan. Il n’y avoit rien à adopter des peuples aussi barbares et aussi grossiers, qu’étoient alors les habitants de ces deux villes et provinces. La raison pour qui dans ce temps-là les souverains de Russie se marioient plustôt à leurs sujettes qu’à des étrangères est assés clairement expliquée dans les précédentes remarques. (MÜLLER: même texte. REM. I.: avec de petites variantes, dont l’essentiel est: jusqu’au 14me siècle.)
SUPP. p. 81, l. 4. depuis l’an 1490. Mr. de Voltaire paroit avoir en vue le mariage du grand duc Iwan Wasiliewitsch avec la princesse Sophie, issue du sang des empereurs grecs, mais c’étoit en 1472, qu’il fut conclu. L’aîné des fils de ce grand duc (il s’appelloit Iwan Iwanowitsch) fut marié en 1483 avec Hélène fille d’Etienne hospodar de la Valachie.
N. 126. – Ce qui ressemble encore plus aux usages de l’ancienne Asie, c’est que pour marier un czar 0n faisait venir à la cour les plus belles filles des provinces; la grande maîtresse de la cour les recevait chez elle, les logeait séparément, et les faisait manger toutes ensemble. Le czar les voyait ou sous un nom emprunté ou sans déguisement. Le jour du mariage était fixé sans que le choix fût encore connu; et le jour marqué, on présentait un habit de noce à celle sur qui le choix secret était tombé: on distribuait d’autres habits aux prétendantes, qui s’en retournaient chez elles. Il y eut quatre exemples de pareils mariages (429).
SUPP. p. 81, l. 11. on faisoit venir. Quoique les auteurs en disent ce conte a tout l’air de roman. On n’en sait rien en Russie.
N. 127. – C’est de cette manière que Michel Romano épousa Eudoxe, fille d’un pauvre gentilhomme nommé Streshneu. Il cultivait ses champs lui-même avec ses domestiques, lorsque des chambellans, envoyés par le czar avec des présents, lui apprirent que sa fille était sur le trône (429).
SUPP. p. 82, l. 1. épousa Eudoxe, fille d’un pauvre gentilhomme nommé Streshneu. La première épouse de Michel Fedorowitsch fut Marie, princesse de Dolgorouki mariée le 19 septembre 1624 et morte le 6 janvier 1625. La seconde fut celle dont parle Mr. de Voltaire. On ne trouve pas que Streschnew, père de la zarine, fut si pauvre qu’il a cultivé ses champs lui-même.
ЛОМ. I. chap. 2, p. 35. Не написал г. Вольтер, что прежде царицы Авдотьи Лукьяновны женат был г-рь царь Михаил Федорович на княжне Марье Володимеровне Долгорукой, которая скоро после брака преставилась.
JOUR. Croyez-vous, Monsieur, qu’il soit plus difficile d’écrire… Streschnew que Streshneu?
Voir l’objection de Voltaire au N. 71.
N. 128. – La race masculine des anciens souverains ayant manqué, six czars ou prétendants ayant péri malheureusement dans les derniers troubles… (429).
SUPP. p. 83, l. 1. six czars ou prétendants ayant péri. On n’en peut compter que quatre: Boris Godounow, Fedor son fils, le faux Demetrius et Basile Schuiski.
N. 129. – Les Polonais d’un côté… conclurent une trêve de quatorze ans. La Pologne, par cette trêve, demeura en possession du duché de Smolensko… Les Suédois firent aussi la paix; ils restèrent en possession de l’Ingrie