Вольтер и его книга о Петре Великом - Евгений Францевич Шмурло
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N. 49. – A la tête de ces dix régiments était un chef élu à la pluralité des voix, nommé hetman ou itman. Ce capitaine de la nation n’avait pas le pouvoir suprême. C’est aujourd’hui un seigneur de la cour que les souverains de Russie leur donnent pour hetman [1759: itman]; c’est un véritable gouverneur de province, semblable à nos gouverneurs de ces pays d’états qui ont encore quelques privilèges (404).
REM. II. p. 27, l. 17. Itman ne signifie rien. Il s’appelle Hetman. Les Polonois donnent le même nom à leur grand général de la Couronne. (REM. I: même texte: «n’a aucune signification»).
SUPP. p. 27, l. 18. Ce capitaine n’avoit pas le pouvoir suprême. Je ne crois pas que Mr. de Voltaire entend le droit de souveraineté par le pouvoir suprême. Le hetman est naturellement dépendant de la cour de Russie; mais en Ukraine il n’a pas de supérieur ni d’égal.
N. 50. – Il n’y avait d’abord dans ce pays [des Ukrainiens] que des païens et des mahométans; ils ont été baptisés chrétiens de la communion Romaine quand ils ont servi la Pologne; et ils sont aujourd’hui baptisés chrétiens de l’église Grecque, depuis qu’ils sont à la Russie (405).
ЛОМ. II. p. 28. Украинцы будто католики. Великий Владимир принял веру греческую, которая прежде всех в Малой России распространилась и укрепилась. И хотя несколько сот лет владели ею Литва и поляки, однако всегда греческому исповеданию была вольность оставлена. A наконец, как католики утеснять стали, то отдались Малороссияне под покровительство Российской державе.
REM. I. p. 28, l. 2, 3. mahométans. Il n’y en eût jamais en Ukraine. Les habitants ont été de tout temps chrétiens du rit Grec.
REM. II. p. 28, l. 23 (lisez: 2, 3), mahométans. Il n’y a jamais eû des mahométans dans l’Ukraine. Les habitants de ce pays ont été de tout temps chrétiens de l’église grecque, comme on l’a fait voir plus amplement dans les mémoires précédents.
SUPP. p. 28, l. 1. Il n’y avoit d’abord que des payens et des mahométans; ils ont été baptisés chrétiens de communion Romaine quand ils ont servi la Pologne. L’Ukraine payenne a pris le christianisme selon le rit Grec à la fin du Xme siècle, et n’a pas changé de religion du temps qu’elle dépendoit de la Pologne. Un des griefs des Cosaques contre les Polonais et une raison de leur révolte, étoit que les Polonais vouloient introduire la religion Romaine. La religion Mahométane n’a jamais été tolérée en Ukraine.
Voir objection de Voltaire au N. 47.
N. 51. – Parmi eux [les Ukrainiens] sont compris ces Cosaques Zaporaviens, qui sont à peu près ce qu’étaient nos flibustiers, des brigands courageux. Ce qui les distingue de tous les autres peuples, c’est qu’ils ne souffrent jamais de femmes dans leurs peuplades, comme on prétend que les amazones ne souffraient point d’hommes chez elles. Les femmes qui leur servent à peupler demeurent dans d’autres îles du fleuve; point de mariage, point de famille: ils enrôlent les enfants mâles dans leurs milices, et laissent les filles à leurs mères. Souvent le frère a des enfants de sa sœur, et le père de sa fille. Point d’autres lois chez eux que les usages établis par les besoins; cependant ils ont quelques prêtres du rit Grec. On a construit depuis quelque temps le fort Sainte-Elisabeth, sur le Borysthène, pour les contenir. Ils servent dans les armées comme troupes irrégulières, et malheur à qui tombe dans leurs mains! (405).
SUPP. p. 28, l. 7. Cosaques Saporoviens. Les mœurs des Saporoviens pouvoient être décrites plus exactement après une relation qui se trouve dans le tome de la collection pour l’histoire Russienne.
REM. I. p. 28, l. 16., point de mariage. Il y a beaucoup de Cosaques Saporoviens qui ont des femmes, mais elles demeurent dans les villages ou bourgades éloignés de l’endroit nommé Setch, où est leur principale habitation située sur une isle, et où ils vivent tous dans une espèce de communauté. Ils vont de là de tems en tems voir leurs femmes.
REM. II. p. 28, l. 16., point de femmes. Ce n’est pas un ordre militaire comme celui de Malthe qui défend le mariage. Il y a beaucoup de Cosaques Saporoviens qui ont… etc., comme plus haut dans les REM. I.
REM. II. p. 28, l. 17. Ils enrôlent les enfants mâles. Ils le font aussi, mais leur plus grand nombre est composé d’un concours de toutes sortes de nations. Ils observent fort rigoureusement les loix établies parmi eux, et ils sont généralement trop superstitieux pour donner occasion à croire que l’inceste est plus en vogue chés eux, que chés d’autres nations. (Ceci manque dans les REM. I.)
REM. I. p. 28, l. 19. Souvent le frère etc. Ils observent aussi scrupuleusement les loix de l’église que les autres nations chrétiennes.
REM. II. p. 29. Le fort Sainte-Elisabeth. C’est entre le Borysthène et le Boug, que ce nouveau fort est bâti. Il sert non pas pour contenir les Saporoviens, mais pour couvrir la nouvelle colonie de Serbiens, qu’on y a établi depuis 1754 sur les rivières d’Ingul et d’Inguletz. (REM. I: même texte sans les mots: «non pas pour contenir les Saporoviens, mais».)
N. 52. Des gouvernements de Belgorod, de Véronise, et de Nischgorod (405).
FAUTES, p. 29, l. 6. Nischgorod. Lisés partout: «Nigegorod».
N. 53. – Le gouvernement de Belgorod… C’est une des plus fertiles provinces de la Russie; c’est elle qui fournit à la Pologne une quantité prodigieuse de ce gros bétail qu’on connaît sous le nom de bœufs de l’Ukraine (405).
REM. I. p. 29, l. 13., à la Pologne et à l’Allemagne.
REM. II. p. 29, l. 13. à la Pologne. Ajoutés: «et à l’Allemagne».
SUPP. p. 29, l. 15., bœufs d’Ukraine. Ils ne viennent pas seulement du pays de Belgorod [mais] de toute l’Ukraine tant Russienne que Polonaise, de Kiovie, de Volinie, de Podolie, etc.
N. 54. – Passez le Tanaïs, vous entrez dans le gouvernement