Вольтер и его книга о Петре Великом - Евгений Францевич Шмурло
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SUPP. p. 15, l. 3. Le commerce d’Arcangel a subsisté jusqu’à Pierre le Grand. Il subsiste encore, quoique il n’est plus si florissant qu’il étoit avant que la plus grande partie en fut transportée à Pétersbourg.
Voir: Appendice N. 1, objection N. 5.
N. 27. – La Laponie russe… Les peuples qui l’habitent étaient confusément connus de l’antiquité sous le nom de Troglodytes et de Pygmées septentrionaux; ces noms convenaient en effet à des hommes hauts pour la plupart de trois coudées, et qui habitent des cavernes; ils sont tels qu’ils étaient alors, d’une couleur tannée, quoique les autres peuples septentrionaux soient blancs; presque tous petits, tandis que leurs voisins et les peuples d’Islande, sous le cercle polaire, sont d’une haute stature… On a prétendu, sur la foi d’Olaüs, que ces peuples étaient originaires de Finlande, et qu’ils se sont retirés dans la Laponie, où leur taille a dégénéré. Mais pourquoi n’auraient-ils pas choisi des terres moins au nord, où la vie eût été plus commode? pourquoi leur visage, leur figure, leur couleur, tout diffère-t-il entièrement de leurs prétendus ancêtres? Il serait peut-être aussi convenable de dire que l’herbe qui croit en Laponie vient de l’herbe du Danemark, et que les poissons particuliers à leurs lacs viennent des poissons de Suède. Il y a grande apparence que les Lapons sont indigènes, comme leurs animaux sont une production de leur pays, et que la nature les a faits les uns pour les autres (399–400).
ЛОМ. I. chap. I, p. 9 et 10. Лопари смуглы, не финского поколения, почитают идола Юмалу. Однако, лопари белокуры, больше финского облику; язык с финским, как французский с итальянским, сходны. Юмала по-чухонски и по-лопарски Бог. Ростом лопари малы и силою слабы затем, что больше рыбою кормятся.
ЛОМ. II. Лопари отнюдь не черны, и с финцами одного поколения, равно как и с корелами и со многими сибирскими народами. Язык имеют одного происхождения, и разнятся друг от друга, как немецкий от датского и шведского, или итальянский от французского; a отличаются лопари только одною скудостию возраста и слабостию сил затем, что мясо и хлеб едят редко, питаясь одною почти рыбою. Я, будучи лет 14, побарывал и перетягивал тридцатилетних сильных лопарей. Лопарки, хотя летом, когда солнце не заходит, весьма загорают, ни белил, ни румян не знают; однако, мне их видать нагих случалось и белизне их дивиться, которою они [sic] самую свежую треску превосходят, свою главную и повседневную пищу.
REM. I р. 15. Les Lappons habitent des cabanes couvertes d’écorce d’arbres, ou de peaux de rennes ou d’élans, qu’ils transportent d’un endroit à l’autre. Ils sont naturellement de la même couleur que les autres Européens, mais ils la changent en se frottant d’huile de poissons, et s’exposant à l’ardeur du soleil. Ils croyent que c’est un moyen pour conserver la santé.
REM. II. p. 15 à la fin. Les Lappons n’habitent point des cavernes, mais des ca-banes couvertes des peaux de rennes et d’élans, qu’ils transportent d’un endroit à l’autre. Ils sont de la même couleur que les autres Européens, surtout les jeunes gens. Ce qui leur donne cette couleur tannée, c’est qu’ils se frottent le visage et le corps d’huile de poissons, et s’exposent à l’ardeur du soleil. Ils croyent que c’est un moyen de conserver la santé. Le mémoire sur les Lappons, Samoyèdes et Ostiacks, dont on a fait parvenir un extrait à M. de Voltaire, est composé par une personne qui a passé plusieurs années dans ce pays, et qui s’est donné beaucoup de soin à examiner tout ce qui regarde ces peuples.
SUPP. p. 15, l. 20. Lappons hauts de trois coudées. C’est les faire trop petits contre les témoignages des auteurs qui ont écrit sur la Lapponie.
SUPP. p. 16, l. 2. tandis que leurs voisins sont d’une haute stature. Les Samoyèdes et les Finnois tous les deux voisins des Lappons sont à peu près de la même stature.
SUPP. p. 16, l. 14. originaires de Finlande. Les raisons qu’on voit ici alléguées contre cette hypothèse ne paraissent pas justes. Ce n’est pas toujours de propre choix qu’un peuple se détermine à habiter un pays. Les Lappons peuvent avoir été forcés à aller si loin vers le Nord par leurs voisins. La différence de visage, figure, couleur est supposée sans fondement. Ce n’est pas avec les hommes comme avec les herbes et les poissons.
SUPP. p. 17, l. 2. Les Lappons indigènes. Il me semble qu’on ne devoit pas faire entrer dans l’histoire de Pierre le Grand des hypothèses contraires à la Sainte Ecriture.
JOUR. Qui a dit à M. de Voltaire, pag. 15, que les Lappons vivent dans des cavernesa), qu’ils sont naturellement d’une couleur tannée, qu’ils révèrent une idole sous le nom de Jumala, et qu’ils offrent leurs femmes aux étrangers? Ces contes peuvent être agréables à lire, mais pour les rendre intéressants il n’eut point fallu donner ces mœurs à un peuple aussi connu que les Lappons depuis quelques années. Quel qu’un ignore-til que Lappons habitent des cabanes mobiles, que leur couleur naturelle n’est point du tout tannée, que Jumala dans leur langage signifie Dieu, Etre Suprême, et n’est rien moins qu’une idole; enfin, que jamais Lappon n’offrit sa femme aux étrangers. – a) Objection de Voltaire: «Qui l’a dit? Scheffer, Histoire du Lapon; Pierre Claude, Description de la Norvège; Pencer, Olaus Magnus, Paul Jove, tous les auteurs dignes de foi».
Voir appendice N. 1, objection N. 6.
N. 28. – Quand deux nations donnent aux choses d’usage, aux objets qu’elles voient sans cesse, des noms absolument différents, c’est une grande présomption qu’un de ces peuples n’est pas une colonie de l’autre. Les Finlandais appellent un ors karu, et les Lapons, mûriet; le soleil, en finlandais, se nomme auringa; en langue laponne, beve. Il n’y a là aucune analogie (400).
SUPP. p. 17, l. 14. Les Finlandois appellent. La différence de quelques mots dans les langues de deux [peuples] ne prouve pas, qu’un peuple ne soit descendu de l’autre, – témoins les nations originaires des anciens Germains,