Том 7. Критика и публицистика - Александр Сергеевич Пушкин
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Eclairera ce corps d’une lueur blafarde;
Et soudain il fuira jusqu’au hameau, tout droit.
De grand matin venus, quelques gens de l’endroit
Tirant par les cheveux ce corps méconnaissable,
Cette chair en lambeaux, ces os chargés de sable,
Mêlant des quolibets à quelques sots récits,
Deviseront longtemps sur mes restes noircis,
Et les brouetteront enfin au cimetière;
Vite on clouera le tout dans quelque vieille bière
Qu’un prêtre aspergera d’eau bénite trois fois;
Et je serai laissé sans nom, sans croix de bois!
У друга его, Виктора Гюго, рождается сын; Делорм его приветствует:
Mon ami, vous voilà père d’un nouveau-né;
C’est un garçon encor: le ciel vous l’a donné
Beau, frais, souriant d’aise à cette vie amère;
A peine il a coûté quelque plainte à sa mère.
Il est nuit; je vous vois… à doux bruit, le sommeil
Sur un sein blanc qui dort a pris l’enfant vermeil,
Et vous, père, veillant contre la cheminée,
Recueilli dans vous-même, et la tête inclinée,
Vous vous tournez souvent pour revoir, ô douceur!
Le nouveau-né, la mère et le frère et la sœur
Comme un pasteur joyeux de ses toisons nouvelles,
Ou comme un maître, au soir, qui compte ses javelles.
A cette heure si grave, en ce calme profond,
Qui sait, hors vous, l’abîme où votre cœur se fond,
Ami? qui sait vos pleurs, vos muettes caresses;
Les trésors du génie épanchés en tendresses;
L’aigle plus gémissant que la colombe au nid;
Les torrents ruisselants du rocher de granit,
Et, comme sous les feux d’un été de Norvège,
Au penchant des glaciers mille fontes de neige?
Vivez, soyez heureux, et chantez-nous un jour
Ces secrets plus qu’humains d’un ineffable amour!
– Moi, pendant ce temps-là, je veille aussi, je veille,
Non près des rideaux bleus de l’enfance vermeille,
Près du lit nuptial arrosé de parfum,
Mais près d’un froid grabat, sur le corps d’un défunt.
C’est un voisin, vieillard goutteux, mort de la pierre;
Ses nièces m’on requis, je veille à leur prière.
Seul, je m’y suis assis dès neuf heures du soir.
A la tête du lit une croix en bois noir,
Avec un Christ en os, pose entre deux chandelles
Sur une chaise; auprès, le buis cher aux fidèles
Trempe dans une assiette, et je vois sous los draps
Le mort en long, pieds joints, et croisant les deux bras.
Oh! si, du moins, ce mort m’avait durant sa vie
Eté longtemps connu! s’il me prenait envie
De baiser ce front jaune une dernière fois!
En regardant toujours ces plis raides et droits,
Si je voyais enfin remuer quelque chose,
Bouger comme le pied d’un vivant qui repose,
Et la flamme bleuir! si j’entendais crier
Le bois du lit!.. ou bien si je pouvais prier!
Mais rien: nul effroi saint; pas de souvenir tendre;
Je regarde sans voir, j’écoute sans entendre,
Chaque heure sonne lente, et lorsque, par trop las
De ce calme abattant et de ces rêves plats,
Pour respirer un peu je vais à la fenêtre
(Car au ciel de minuit le croissant vient de naître),
Voilà, soudain, qu’au toit lointain d’une maison,
Non pas vers l’orient, s’embrase l’horizon,
Et j’entends résonner, pour toute mélodie,
Des aboiements de chiens hurlant dans l’incendie.
Между сими болезненными признаниями, сими мечтами печальных слабостей и безвкусными подражаниями давно осмеянной поэзии старого Ронсара, мы с изумлением находим стихотворения, исполненные свежести и чистоты. С какой меланхолической прелестию описывает он, например, свою музу!
Non, ma Muse n’est pas l’odalisque brillante
Qui danse les seins nus, à la voix sémillante,
Aux noirs cheveux luisants, aux longs yeux de houri;
Elle n’est ni la jeune et vermeille Péri,
Dont l’aile radieuse éclipserait la queue
D’un beau paon, ni la fée à l’aile blanche et bleue,
Ces deux rivales sœurs, qui, dès qu’il a dit oui,
Ouvrent mondes et cieux à l’enfant ébloui.
Elle n’est pas non plus, ô ma Muse adorée!
Elle n’est pas la vierge ou la veuve éplorée,
Qui d’un cloître désert, d’une tour sans vassaux,
Solitaire habitante, erre sous les arceaux,
Disant un nom; descend aux tombes féodales;
A genoux, de velours inonde au loin les dalles,
Et le front sur un marbre, épanche avec des pleurs
L’hymne mélodieux de ses nobles malheurs.
Non; – mais, quand seule au bois votre douleur chemine,
Avez-vous vu, là-bas, dans un fond, la chaumine
Sous l’arbre mort; auprès, un ravin est creusé;
Une fille en tout temps y lave un linge usé.
Peut-être à votre vue elle a baissé la tête,
Car, bien pauvre qu’elle est, sa naissance est honnête.
Elle eût pu, comme une autre, en de plus heureux jours
S’épanouir au monde et fleurir aux amours;
Voler en char; passer aux bals, aux promenades;
Respirer au balcon parfums et sérénades;
Ou, de sa harpe d’or éveillant cent rivaux,
Ne voir rien qu’un sourire entre tant de bravos.
Mais le ciel dès l’abord s’est obscurci sur elle,
Et l’arbuste en naissant fut atteint de la grêle;
Elle file, elle coud, et garde à la maison
Un père vieux, aveugle et privé de raison.
Правда, что сию прелестную картину оканчивает он медицинским описанием чахотки; муза его харкает кровью:
. . . . . . . . une toux déchirante
La prend dans sa chanson, pousse en sifflant un cri,
Et lance les glaviers de son poumon meurtri.
Совершеннейшим